Patrimoine

Au fil des siècles l’Eglise Saint-Pierre fait place à l’Eglise Saint-Louis

 
L’église paroissiale Saint-Pierre dont l’existence est attestée au 14e siècle, a précédé l’église actuelle.Certains l’ont dite romane ; trop petite et vétuste, elle a été démolie à l’ exception du clocher et remplacée par une église plus vaste construite selon un axe nord sud par l’architecte Abel Madeleine, de 1863 à 1867, dans le style néo-gothique, sous le vocable de Saint-Louis, grâce à un don de 18 000 francs de Napoléon III, accordé suite à son passage à Vichy en 1862.

Patrimoine sourcier


Depuis le XVIIe siècle, les auteurs vichyssois signalaient, à Hauterive, des émergences naturelles d’eaux minérales. C’est le cas de Claude Mareschal, dans sa Physiologie des Eaux Minérales de Vichy en Bourbonnais, publiée en 1636. Evoquant les eaux minérales, il indique que le voyageur “en trouvera […] à cinq cens pas au dessus d’Auteribe, le long de la rivière d’Alier, qui sont froides et acides en perfection, où il verra avec subject d’admiration, comme la source liant ensemble le sablon, s’est faite un bassin merveilleux, au bas duquel boüillonne en divers endroits ceste mesme source“.
 
D’autres auteurs décriront ces sources naturelles à la fin du XVIIIe siècle.
Dans les années 1836, ces émergences naturelles sont rachetées par le savant clermontois Henri Lecoq, pour le compte des frères Brosson, concessionnaires de l’Etablissement thermal de Vichy. Pendant la durée de la concession, ils vont exploiter les eaux de Hauterive, principalement pour préparer du bicarbonate de soude entrant dans la composition des pastilles. A la suite de leur départ de Vichy, ils décident en 1843 de se constituer un patrimoine thermal concurrent à celui de l’Etat. De mars à septembre 1843, ils vont donc aménager les émergences naturelles de Hauterive, afin d’en augmenter le débit. En 1853, la source de Hauterive devient la propriété de l’Etat. Elle prend le nom de Hauterive-Etat. Elle sera déclarée d’intérêt public dès 1861 et dotée d’un périmètre de protection en 1874. Cette source sera reforée en 1911 et deviendra la source Hauterive-Etat n° 2. Autorisée le 11 août 1912, elle sera déclarée d’intérêt public le 24 janvier 1920 et dotée d’un périmètre de protection le 17 avril 1930.
Même si c’est à Hauterive qu’est né le mouvement de forage du bassin de Vichy (par celui de la source nature de Hauterive en 1843), il faudra attendre les années 1889 pour voir Hauterive participer au vaste mouvement inspiré de Saint-Yorre. Son importance est moindre, avec 27 sources forées entre 1889 et 1929. Les prétendants aux forages sont souvent des acteurs locaux de la vie économique.

La pastille dans tous ses “états” ! La Maison Moinet

 
L’historique de la pastille commence à Vichy en 1825 quand Monsieur DARCET mélangea des sels minéraux d’eau de Vichy à du sucre pour faire le célèbre bonbon qui était ovale.
Il deviendra octogonal en 1857.
Dès cette époque, de nombreux fabricants sur Vichy et sa région (le bassin hydrologique de VICHY) fabriquent cette spécialité : la pastille de VICHY ou la pastille du BASSIN DE VICHY.
Crée en 1852, la maison Moinet est la plus ancienne confiserie de Vichy et son savoir-faire en fait une maison réputée.
Comme beaucoup de confiseries vichyssoises, elle se lancera dans la fabrication de nombreuses spécialités, et notamment celle du sucre d’orge de Vichy. La qualité de ses emballages (Paul Devaux réalisera de nombreuses décorations de boîtes), autant que celles de ses produits, assurent une bonne réputation à cette maison.
Sans lien avec les sources minérales du domaine thermal de Vichy, les pastilles Moinet sont actuellement reconnaissables car, utilisant les sels extraits de la source Roger, elles portent la mention “Bassin de Vichy”.
 
En 1955, cette production devient industrielle, en effet la pastille, qui était alors découpée à l’emporte-pièce sur des tables dans une pâte molle puis séchée en étuve, avec pour conséquence une production réduite, est dorénavant comprimée à partir d’un granulé sec dans des comprimeuses rotatives automatiques.
 
La production augmente alors de façon considérable.
 
En 1978, il ne reste plus que 2 fabricants de pastilles la Société Nouvelle des Pastilles de Vichy, et la société Moinet Vichy Santé.
 
EN 1999, a lieu le transfert de la production de pastilles du Bassin de VICHY de la Société M.V.S. sur le site du BIOPARC à HAUTERIVE.
 
En 1932, la confiserie Moinet devient propriétaire de la Source Roger située à Hauterive à 5 km de Vichy, sur le bassin hydrologique et commence alors sa production. Ce sera le début de son activité pastillière.
 
Forée sur la commune de Hauterive vers 1901 par MM. Planchin frères (ingénieurs-sondeurs à Vichy), elle sera autorisée par arrêté ministériel du 1er avril 1903. En 1914, on signale qu’elle n’a pas été encore exploitée. Cette source est captée à 70 m de profondeur et les sels minéraux qui sont extraits sont incorporés dans la pastille.
En achetant cette source, la maison Moinet pourra extraire des sels et fabriquer ses propres pastilles, en toute conformité avec la législation de l’époque. Les premières pastilles, si l’on se fie aux emballages de l’époque, semblent être de forme rectangulaire.

Envie d’en savoir plus ?

 
Pascal CHAMBRIARD – “Aux Sources de Vichy – Naissance et Développement d’un bssin thermal (XIXè – XXè siècles)” – Editions Bleu Autour
Jacques CORROCHER – “Pages de l’histoire d’Hauterive” – 2010 – Imprimeur Copie express
Marilyne MORGAND – “De Alta Ripa à Hauterive” – 2020 – Imprimeur Commercialement