Patrimoine
Vie Sociale
Un patrimoine valorisé...
Au fil des siècles l'Eglise Saint-Pierre fait place à l'Eglise Saint-Louis
L'église paroissiale Saint-Pierre dont l'existence est attestée au 14e siècle, a précédé l'église actuelle.Certains l'ont dite romane ; trop petite et vétuste, elle a été démolie à l' exception du clocher et remplacée par une église plus vaste construite selon un axe nord sud par l'architecte Abel Madeleine, de 1863 à 1867, dans le style néo-gothique, sous le vocable de Saint-Louis, grâce à un don de 18 000 francs de Napoléon III, accordé suite à son passage à Vichy en 1862.
Le clocher de l'ancienne église, conservé par mesure d'économie, lors de la faillite de l'entrepreneur, s'appuie au nord contre le chevet, son rez-de-chaussée sert de sacristie. La flèche du clocher a été refaite en 1892, l'ardoise remplaçant la tuile plate.La sacristie est voûtée en berceau.
Les cloches
Deux cloches de belle facture sont alors fondues par L'Héritier et Barbier. En bronze fondu, leur décor marie feuilles de chêne, lauriers et palmiers avec les profils du pape Pie IX et de l'Empereur.
La première cloche est une cloche de volée, suspendue dite "Marie".Elle consiste en un vase en bronze, battant en fer et mouton en bois. Sur son iconographie on peut voir : la Vierge (en buste) ; le Christ (en buste) ; une figure (femme : assise, fleur de lys) ; une figure (en buste) ; elle est ornementée par une corde, une feuille de chêne, une feuille de laurier et des palmettes).
Quelques précisions de représentation : Personnages féminins sur les anses ; quatre figures en buste marquent les deux axes principaux sur la gorge du vase : Pie IX (profil, à l' ouest), la Vierge (de trois-quarts, au sud), Napoléon III (profil, à l' est), le Christ (de trois-quarts, au nord).
Pourvue de différentes inscriptions : marque d'auteur (fondue) ; inscription concernant le donateur (fondue) ; date (fondue) ; dédicace (fondue), inscription sur chacune des deux faces principales (est et ouest), en latin, sur cinq lignes ; inscription de deux lignes sous le profil de l' Empereur (face est) : IMP NAPOLEONE III 1867 ; marque de fondeur sur la panse : marque ovale avec une cloche entourée de l'inscription : LHERITIER FONDEUR. Auteur(s) : Lhéritier (fondeur de cloches). Siècle : 3e quart 19e siècle. Date(s) : 1867
La seconde cloche est également une cloche de volée, suspendue, dite "Eugénie.
Elle consiste également en un vase en bronze, battant en fer et mouton en bois.
Iconographie : Vierge à l'Enfant (en pied) ; Christ en croix ; saint Jean-Baptiste (en pied) ; saint : évêque, en pied ; ornementation (guirlande, fleur).
Précisions de représentation : Personnages en pied, sans dossier, marquant approximativement sur la faussure les deux axes principaux de la cloche : Vierge à l' Enfant à l' ouest, Christ en croix au nord, saint Jean-Baptiste à l'est, saint évêque au sud.
Inscriptions : marque d'auteur (fondue) ; inscription concernant le lieu d'exécution (fondue) ; inscription concernant le donateur (fondue) ; date (fondue) ; dédicace (fondue)Précision inscription : inscription concernant le donateur et date sur la face est, en cinq lignes : 1876 ; marque de fondeur sur la gorge, en majuscules romaines sur dossier : C.BARBIER FONDEUR A MOULINS.
Auteur(s) : Barbier C. (fondeur de cloches)
Lieu d'exécution :Auvergne, 03, Moulins. Siècle : 4e quart 19e siècle. Date(s) : 1876
Pourvue de différentes inscriptions : marque d'auteur (fondue) ; inscription concernant le donateur (fondue) ; date (fondue) ; dédicace (fondue), inscription sur chacune des deux faces principales (est et ouest), en latin, sur cinq lignes ; inscription de deux lignes sous le profil de l' Empereur (face est) : IMP NAPOLEONE III 1867 ; marque de fondeur sur la panse : marque ovale avec une cloche entourée de l'inscription : LHERITIER FONDEUR. Auteur(s) : Lhéritier (fondeur de cloches). Siècle : 3e quart 19e siècle. Date(s) : 1867
La seconde cloche est également une cloche de volée, suspendue, dite "Eugénie.
Elle consiste également en un vase en bronze, battant en fer et mouton en bois.
Iconographie : Vierge à l'Enfant (en pied) ; Christ en croix ; saint Jean-Baptiste (en pied) ; saint : évêque, en pied ; ornementation (guirlande, fleur).
Précisions de représentation : Personnages en pied, sans dossier, marquant approximativement sur la faussure les deux axes principaux de la cloche : Vierge à l' Enfant à l' ouest, Christ en croix au nord, saint Jean-Baptiste à l'est, saint évêque au sud.
Inscriptions : marque d'auteur (fondue) ; inscription concernant le lieu d'exécution (fondue) ; inscription concernant le donateur (fondue) ; date (fondue) ; dédicace (fondue)Précision inscription : inscription concernant le donateur et date sur la face est, en cinq lignes : 1876 ; marque de fondeur sur la gorge, en majuscules romaines sur dossier : C.BARBIER FONDEUR A MOULINS.
Auteur(s) : Barbier C. (fondeur de cloches)
Lieu d'exécution :Auvergne, 03, Moulins. Siècle : 4e quart 19e siècle. Date(s) : 1876
Les vitraux
L'église est ornée de 8 verrières (7 à personnages et 1 historiée), ainsi que de 15 oculi. Toutes les verrières sont en verre transparent de type "grisaille sur verre", jaune d'argent, sanguine sur verre", avec une structure en lancette (arc brisé). Elles sont signées en majuscules d'imprimerie par l'atelier Champrobert (peintre verrier) de Clermont-Ferrand et ont été exécutées, au 19ème siècle, entre 1867 et 1880 pour les verrières à personnages et par Joseph H. Vantillard, entre 1875 et 1903, à Paris.
Hauterive au fil de l'eau...
Les forages

Depuis le XVIIe siècle, les auteurs vichyssois signalaient, à Hauterive, des émergences naturelles d'eaux minérales. C'est le cas de Claude Mareschal, dans sa Physiologie des Eaux Minérales de Vichy en Bourbonnais, publiée en 1636. Evoquant les eaux minérales, il indique que le voyageur "en trouvera […] à cinq cens pas au dessus d'Auteribe, le long de la rivière d'Alier, qui sont froides et acides en perfection, où il verra avec subject d'admiration, comme la source liant ensemble le sablon, s'est faite un bassin merveilleux, au bas duquel boüillonne en divers endroits ceste mesme source".
D'autres auteurs décriront ces sources naturelles à la fin du XVIIIe siècle.
Dans les années 1836, ces émergences naturelles sont rachetées par le savant clermontois Henri Lecoq, pour le compte des frères Brosson, concessionnaires de l'Etablissement thermal de Vichy. Pendant la durée de la concession, ils vont exploiter les eaux de Hauterive, principalement pour préparer du bicarbonate de soude entrant dans la composition des pastilles. A la suite de leur départ de Vichy, ils décident en 1843 de se constituer un patrimoine thermal concurrent à celui de l'Etat. De mars à septembre 1843, ils vont donc aménager les émergences naturelles de Hauterive, afin d'en augmenter le débit. En 1853, la source de Hauterive devient la propriété de l'Etat. Elle prend le nom de Hauterive-Etat. Elle sera déclarée d'intérêt public dès 1861 et dotée d'un périmètre de protection en 1874. Cette source sera reforée en 1911 et deviendra la source Hauterive-Etat n° 2. Autorisée le 11 août 1912, elle sera déclarée d'intérêt public le 24 janvier 1920 et dotée d'un périmètre de protection le 17 avril 1930.
Même si c'est à Hauterive qu'est né le mouvement de forage du bassin de Vichy (par celui de la source nature de Hauterive en 1843), il faudra attendre les années 1889 pour voir Hauterive participer au vaste mouvement inspiré de Saint-Yorre. Son importance est moindre, avec 27 sources forées entre 1889 et 1929. Les prétendants aux forages sont souvent des acteurs locaux de la vie économique.
L'un des premiers à se lancer dans les forages est M. Lucien Ramin, de Bellerive, beau-père d'Antonin Mallat, l'initiateur des forages de sources à Saint-Yorre, en concurrence directe avec Nicolas Larbaud. Il débute son forage le 11 mars 1889 et, le 20 mai suivant, il atteint le niveau aquifère. Il donne son nom à la source qu'il a découverte.
Aussitôt le captage de la source Ramin achevé, M. Gal Thollier (propriétaire, décédé à Hauterive en 1892) entreprend, en mai-juin 1889, le forage d'une source qu'il obtient et à laquelle il donner le nom de source Amélie.
En 1889, M. Blanchonnet, après avoir déjà foré quelques sources à Saint-Yorre, va s'intéresser au sous-sol de Hauterive : il obtiendra la source du Globe (vers 1889), la source La Générale (1892) et la source Bayard (1892).
Ancien juge au tribunal de commerce de Montluçon, il sera à l'origine de la société Blanchonnet et Cie (devant ensuite l'importante Société Générale d'Eaux Minérales Naturelles du bassin de Vichy et du Centre de la France).
On trouve également des Vichyssois, tels M. Larbaud-Mercier, pharmacien à Vichy, qui obtient la source Deux-Etoiles (1893), ou encore Mme Perrin, propriétaire de l'établissement du Hammam à Vichy et qui fait forer les sources du Hammam n° 1 (1893) et n° 2 (1893).
Un cussétois, M. Saturnin Charnay, également propriétaire de la source des Templiers à Cusset, se lance aussi dans le forage de deux sources : la source Cosmopolite (1898) et la source des Dominicains (1898).
En 1900, M. Arthur Mille, pharmacien, dépose deux demandes d'autorisation pour ses sources de Hauterive, la source du Griffon (1900) et la source Trianon (1901).
En fait, rares sont les gens de Hauterive qui se lancent dans le forage des sources : on peut noter M. Alexis Moulin (source Saint-Ange, en 1901) et M. Planche (source Racine).
Certains font forer une source sur un terrain vierge et obtiennent ainsi une plus-value foncière rémunératrice : c'est le cas de l'entreprise vichyssoise de forages Planchin, lorsqu'elle fore la source Roger en 1901.
Après la Première Guerre mondiale, le mouvement de forage semble clos ; mais l'annonce d'une prochaine extension du périmètre de protection des sources de Vichy (mis en place en 1930) incite certains propriétaires de sources à se lancer dans d'ultimes forages en 1929 (c'est le cas de MM. Planche et Chauve, avec les sources Lumière n° 2, Locarno et Délicieuse). La Société commerciale de Saint-Yorre participe également à ce modeste mouvement de forage en obtenant les sources Denise (autorisée en 1931) et Royale n° 2 (autorisée en 1939).

Aujourd'hui, il subsiste trois sources autorisées (ainsi que trois autres en instance d'autorisation) à Hauterive. Le patrimoine sourcier de Hauterive s'est inscrit, lui aussi, dans ce vaste mouvement de rationalisation des ressources en eau minérale qui a atteint le bassin de Vichy.

Les sources
A la fin du XVIIIe siècle un médecin cussétois, J.B. Desbrest s'intéresse à cette richesse naturelle (et économique) qu'est l'eau minérale. Il exploite l'eau de Châteldon et publie en 1778 un ouvrage dans lequel il fait un inventaire des sources connues de la région de Vichy (Traité des Eaux Minérales de Châteldon, de celles de Vichy et Hauter-rive -J.B. Desbrest - 1778) : on y trouve une description précise des premiers aménagements des sources de Hauterive :
"Haute-rive est un village situé sur la rive gauche de l'Allier à une demi-lieue de Vichy.
Les eaux de ce nom sont enfermées dans un petit bâtiment construit pour cet effet.
Les eaux sont de la classe des eaux froides ; elles sortent de deux sources qui sont à cinq ou six pieds de distance l'une de l'autre. Elles sont contenues dans deux réservoirs circulaires qui ont chacun environ deux pieds de diamètre, et dont les embouchures sont à fleur de terre.
L'eau de la source, dont on fait le plus d'usage, a un bouillonnement plus sensible que celle de l'autre fontaine, qui est moins limpide qu'elle.
Les eaux d'Haute-rive ont un goût insipide, un peu moins lixiviel que celui de l'eau de la fontaine des Célestins de Vichy, mais il est plus piquant [...]
Les Eaux minérales d'Haute-rive ont, à peu de chose près, les mêmes propriétés que l'eau de la fontaine des Célestins de Vichy : cependant, comme elles sont moins chargées d'alkali minéral, et qu'elles contiennent de la terre absorbante, qu'on n'en trouve pas dans l'eau des Célestins, elles sont un peu moins actives que cette dernière : on peut donc les employer dans les mêmes cas et les mêmes circonstances, et même faire précéder l'usage de l'eau des Célestins par celui des eaux d'Haute-rive. Quelques personnes les ont employées avec succès dans les maladies de reins, pour briser et diviser les sables, les graviers qui se forment souvent dans les viscères.
J.B. Desbrest - Traité des Eaux Minérales de Châteldon, de celles de Vichy et Haute-rive - 1778
La pastille dans tous ses "états" !
L'historique de la pastille commence à Vichy en 1825 quand Monsieur DARCET mélangea des sels minéraux d'eau de Vichy à du sucre pour faire le célèbre bonbon qui était ovale.
Il deviendra octogonal en 1857.
Dès cette époque, de nombreux fabricants sur Vichy et sa région (le bassin hydrologique de VICHY) fabriquent cette spécialité : la pastille de VICHY ou la pastille du BASSIN DE VICHY.
Crée en 1852, la maison Moinet est la plus ancienne confiserie de Vichy et son savoir-faire en fait une maison réputée.
Comme beaucoup de confiseries vichyssoises, elle se lancera dans la fabrication de nombreuses spécialités, et notamment celle du sucre d'orge de Vichy. La qualité de ses emballages (Paul Devaux réalisera de nombreuses décorations de boîtes), autant que celles de ses produits, assurent une bonne réputation à cette maison.
Sans lien avec les sources minérales du domaine thermal de Vichy, les pastilles Moinet sont actuellement reconnaissables car, utilisant les sels extraits de la source Roger, elles portent la mention "Bassin de Vichy".
En 1955, cette production devient industrielle, en effet la pastille, qui était alors découpée à l'emporte-pièce sur des tables dans une pâte molle puis séchée en étuve, avec pour conséquence une production réduite, est dorénavant comprimée à partir d'un granulé sec dans des comprimeuses rotatives automatiques.
La production augmente alors de façon considérable.
En 1978, il ne reste plus que 2 fabricants de pastilles la Société Nouvelle des Pastilles de Vichy, et la société Moinet Vichy Santé.
EN 1999, a lieu le transfert de la production de pastilles du Bassin de VICHY de la Société M.V.S. sur le site du BIOPARC à HAUTERIVE.
En 1932, la confiserie Moinet devient propriétaire de la Source Roger située à Hauterive à 5 km de Vichy, sur le bassin hydrologique et commence alors sa production. Ce sera le début de son activité pastillière.
Forée sur la commune de Hauterive vers 1901 par MM. Planchin frères (ingénieurs-sondeurs à Vichy), elle sera autorisée par arrêté ministériel du 1er avril 1903. En 1914, on signale qu'elle n'a pas été encore exploitée. Cette source est captée à 70 m de profondeur et les sels minéraux qui sont extraits sont incorporés dans la pastille.
En achetant cette source, la maison Moinet pourra extraire des sels et fabriquer ses propres pastilles, en toute conformité avec la législation de l'époque. Les premières pastilles, si l'on se fie aux emballages de l'époque, semblent être de forme rectangulaire.